Comité de présélection du nouveau PDG : opacité, silence et mépris

, par Admin

2/04/2010 - Communiqué de l’Association de défense de l’indépendance de l’AFP

Comme nous l’avons déjà fait remarquer, le processus d’élection d’un nouveau PDG de l’AFP, suite à la démission abrupte de Pierre Louette dans un contexte de crise provoqué par le projet de réforme des statuts de l’Agence, intéresse au plus haut point l’ensemble des salariés.

Il est donc pour le moins surprenant que le "Comité de présélection" mis en place par le Conseil d’administration - un mécanisme qui n’est nullement prévu par le statut de 1957 - ait choisi de travailler dans l’opacité, le secret et le mépris.

Ce comité, qui a accepté de coopter un représentant du personnel journaliste, a seulement révélé qu’il avait auditionné six candidats, sans même donner leurs noms.

Nous avons appris que des trois candidats issus du personnel — Pierre Feuilly, Denis Hiault et David Sharp — seul le deuxième a été auditionné - Les deux autres n’ont reçu aucune indication concernant une éventuelle audition.

Ce mépris affiché pour des candidats qui ont au moins le mérite de connaître l’AFP de l’intérieur, et qui ont par ailleurs fait l’effort d’informer le personnel de leurs projets au cas où ils seraient élus, est inacceptable.

Si le processus reste en l’état, l’image du futur PDG se trouvera ternie dès son élection, son nom étant associé à une manoeuvre.

Cela augure donc mal de la suite, quel que soit le candidat retenu. Le comité de présélection, et par là-même, le Conseil d’administration tout entier, affiche son mépris pour les règles élémentaires de la démocratie, notamment à l’égard du personnel de l’entreprise qu’il est censé diriger.

Association de défense de l’indépendance de l’AFP, le vendredi 2 avril 2010